Moi & mes fesses, dixième partie (et c’est pas fini…)

canard rubicub

J’ai retardé, encore et encore, l’écriture de ce billet. Parce qu’écrire rend les choses plus réelles et je voulais aussi m’assurer de tout bien vous expliquer. Vous l’aurez compris vu le titre de ce billet, on va encore une fois parler de kyste pilonidal sur le blog, et ce ne sera pas la dernière fois…

Pour rappel, un kyste pilonidal est un abcès qui se forme au niveau de la raie des fesses. Parfois, l’abcès se voit de l’extérieur, a l’apparence d’une balle de ping-pong et fait si mal qu’on se retrouve illico aux urgences. D’autres fois (c’est mon cas), l’abcès est interne et il creuse des canaux dans la chair / la peau pour éliminer le pus : on se retrouve donc avec un trou au niveau de la raie des fesses. Dans les deux cas, il faut souvent avoir recours à une opération, c’est d’ailleurs le cas de 20 000 patients en France chaque année.

Comme je vous le disais en janvier dernier, presque deux ans après l’ablation de mon kyste pilonidal, ma cicatrice n’était toujours pas parfaitement refermée. De plus, ma chirurgienne (de formation esthétique / plastique) avait vu deux nouveaux trous à côté de celle-ci, il y avait donc fort à parier que je fasse une récidive du kyste pilonidal. Et que l’on doive à nouveau m’opérer.

Je suis retournée la voir en mai, et j’en ai profité pour rencontrer un de ses confrères (chirurgien digestif) pour être sûre du diagnostic. Leur verdict a été sans appel : j’ai besoin d’une nouvelle chirurgie. En gros, ce serait pas une vraie récidive, mais plutôt une anomalie de cicatrisation dûe au fait que, lors de ma première opération, mon kyste a été suturé (cf schémas fait-maison ci-dessous – coupe transversale au niveau des fesses). Aussi, cette fois-ci, pour que ce soit bel et bien fini, il va non seulement falloir ouvrir et retirer de la chair… mais aussi laisser repousser “à ciel ouvert” (avec des mèches internes à changer régulièrement – sans fermer, donc) pour s’assurer que la cicatrisation se fasse bien.

schéma kyste pilonidal

Je vais être honnête avec vous, l’opération ne me fait pas forcément peur. J’ai déjà vécu cela, je sais que j’ai pu gérer (par contre, je crains le méchage de la cavité… mais, au pire, ya des anti-douleurs) et j’en vois même les points positifs ! Ce que je craignais, c’est plutôt le côté administratif de cette opération. Car elle nécessite que je reste en France pendant quelques mois et je vis en Angleterre, où je poursuis une thèse. Et, justement, je n’avais pas encore passé l’examen confirmant officiellement les progrès de ma thèse et donc me garantissant une bourse pendant les 18 prochains mois.

En rentrant en Angleterre après mes rendez-vous médicaux, j’ai donc parlé avec mon chef et lancé une procédure pour “interrompre” ma thèse le temps de l’opération et de la convalescence, de août 2015 à janvier (je prévois large, au cas où). Ce serait comme appuyer sur le bouton “pause” de mes études… J’ai aussi passé et réussi mon examen, et donc je pourrais aussi mettre ma bourse en pause.

Je vais évidemment vous tenir au courant. De toute façon, faudra bien que je m’occupe pendant ces quelques mois alitée sur le ventre, en France !

EDIT : la suite est ici…

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Auteur/autrice : platinegirl

Cyrielle alias platinegirl. 35 ans. Toulousaine à Toronto, j'ai aussi vécu en Angleterre et à Strasbourg. Doccteur en sciences devenue rédactrice professionnelle... et shopping-addicte en rédemption !

10 réflexions sur « Moi & mes fesses, dixième partie (et c’est pas fini…) »

  1. Tu sembles voir le côté positif de la chose (la pause !), mais bon sang, ça me rendrait folle de rester alitée sur le ventre. Et rien que pour ça…. pfff ! C’est vraiment nul que tu doives repasser par là.

  2. C’est galère, j’ai connu ça une fois & ce n’est vraiment pas une partie de plaisir. Toi par contre, ça a l’air vraiment plus délicat… Bon courage ! ♥

  3. je suis contente que tu aies pu trouver une solution pour tes études ! et encore félicitations pour ton oral Par contre triste que tu aies à revivre tout ça !
    nb : Tes explications avec les schémas sont très intéressantes ! et pourront aider les personnes qui sont concernées ,de près ou de loin (20 000 par an ça semble d’ailleurs énorme !)

  4. Coucou, ohh je suis désolée pour toi que cette histoire ne soit pas finie… Je te l’avais déjà dit à l’époque, mais mon chéri a eu ce problème aussi, (sans récidive).. je me souviens que les mèches, et les soins lui étaient douloureux en effet. Mais bon, quand il faut passer par là il n’y a pas le choix. Tu as tout à fait raison de voir les côtés positifs !! on sera tous/tes avec toi pour te soutenir !! En plus si ça a pu se goupiller pas trop mal pour ta thèse, c’est super positif ! gros bisous !

  5. Perso je pense ( et je te l’ai déjà dit ) qu’il y a eu une connerie dès le départ : on suture très rarement après avoir retiré le kyste pilonidal car les chirurgiens le savent depuis des années, le risque de récidive est bien trop important. Ce n’est pas une chir plastique que tu aurais dû consulter car ce n’est pas du tout de leur domaine…
    Bref maintenant c’est passé et la récidive est là donc il faut faire avec !
    Rassure-toi, je cicatrice trèèèèès lentement et ma rémission a été complète en 6 semaines alors qu’il faisait assez chaud ( chaleur -> sueur -> bactéries -> infection -> récidive ) donc tu pourras rentrer en Angleterre bien plus tôt que prévu, j’en mets ma main à couper ( enfin, si tes méchages sont faits proprement et tous les jours par une infirmière compétente ! ).
    Bises et bon courage 🙂

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