Un court résumé des épisodes précédents s’impose. Après m’être fait opérer d’un kyste pilonidal en février 2013, mes fesses ont continué de me mener la vie dure. Une seconde opération s’imposait, ma plaie ne cicatrisant pas bien. De plus, de part et d’autre de celle-ci se trouvaient deux fistules (trous) menant vraissemblablement à une récidive du kyste précédemment retiré… (Plus de détails dans les chapitres précédents.)
L’opération a eu lieu lundi. J’avais pris RDV la semaine précédente avec ma chirurgienne et aussi avec l’anesthésiste pour régler les derniers détails. La première acceptait de ne pas refermer la plaie pour permettre une cicatrisation dirigée (à ciel ouvert), la seconde acceptait que mon opération se fasse en ambulatoire (retour chez moi le soir-même, et pas le lendemain matin).
Je suis arrivée vers 10h à la clinique, pour une opération prévue à 14h. Techniquement, je devais être de retour dans ma chambre vers 16h. J’avais prévu de quoi lire en attendant l’intervention, je n’ai donc pas stressé en m’évadant dans des histoires imaginaires. On notera que, cette fois-ci, je n’ai pas eu droit au comprimé qui fait planer (vu que je rentrais le soir-même)…
13h30, un brancardier vient m’enlever pour m’emmener au bloc. Mon niveau de stress a un peu augmenté, mais rien de grave : c’est un peu comme le stress avant un examen ou un entretien, sauf que là, je n’avais rien à faire et surtout j’étais déjà passée par-là.
14h, vu que cette fois-ci je ne planais pas, j’ai pu admirer le bloc opératoire (en faisant bien attention à ne pas regarder les boites de scalpels ! ). J’ai discuté avec le chirurgien et les infirmières de l’état du système de santé en Angleterre, je les ai aidées à poser les patchs d’électrocardiogramme… Puis on m’a fait respirer de l’oxygène pur et on m’a injecté du paracétamol avec le produit anesthésiant. Je n’avais plus qu’à me reposer…
Le réveil à la salle de réveil fut… intéressant. Je me sentais “dans les choux”, pour reprendre les mots de l’infirmière. Il faut dire, apparemment, mon opération a duré un peu plus longtemps que prévu (1h au lieu de 45 minutes) et donc il semblerait que je me sois réveillée vers la fin de mon opération, l’anesthésiste a dû augmenter ma dose à ce moment-là… (info à prendre avec des pincettes, j’ai essayé de lui demander en salle de réveil, mais je ne saurais jurer de ce que j’ai compris…)
Garder mes yeux ouverts était super difficile. Ma cicatrice ne me faisait pas mal, bien que je sois allongée sur le dos. Dans ma tête, cela marchait assez bien, je comptais les secondes en français et en anglais pour prendre conscience du temps qui passait et de mon état de conscience général, je vérifiais que j’étais “entière” en bougeant un peu mes jambes. Ma grande peur étant que l’opération touche le colon et donc que l’on doive me mettre une sonde anale, j’ai aussi vérifié qu’il n’y avait pas de fils qui me sortaient du ventre ou du dos !
Mais mes yeux refusaient de s’ouvrir bien longtemps, je me sentais super fatiguée. On m’a tout de même ramenée dans ma chambre où ma maman m’attendait. Au lieu d’y être vers 16h-16h30, il était 17h40 ! J’essayais de me tenir éveillée et surtout de garder les yeux ouverts, pour ne pas l’effrayer, pour pouvoir aller aux toilettes et pour pouvoir rentrer chez moi, mais rien n’y faisait !
Il m’a fallu une heure de plus pour être à peu près sortable. Le temps de manger deux madeleines, une compote et un Flamby apportés par l’infirmière, qui ne voulait pas me laisser sortir le ventre vide. Moi, la grande gourmande, j’avais la flemme de manger, alors que j’étais à jeûn depuis le matin !!!
Finalement, j’ai pu aller aux toilettes (et développer au passage une nouvelle technique pour faire pipi presque debout, comme sur des toilettes turques, c’est pratique quand on peut pas s’asseoir ! ) et m’habiller.
Entre-temps, ma chrirugienne était passée et avait confirmé que l’opération s’était bien déroulée. Elle a eu la surprise de constater que, contrairement à ce qu’on pensait, mon ex-kyste ne récidivait pas (les zones précédemment opérées étaient en parfait état), c’était en fait deux autres mini-kystes qui avaient poussé de part et d’autre de ma précédente plaie, l’empêchant de se refermer complètement et creusant les deux fistules que l’on pouvait voir au niveau de ma raie des fesses. Elle a donc décidé de refermer ma précédente plaie (là ou j’avais été opérée la première fois). Et de retirer les mini-kystes en ne les refermant qu’avec un point superficiel au-dessus. Pas de méchage donc (vu que cela a finalement bien marché la dernière fois), mais pas de fermeture complète non plus, on évitera mon abcès de la dernière fois.
Bref, ma maman a approché la voiture et je me suis allongée à l’arrière, sur le côté. Je me sentais encore super fatiguée, un peu dans les vapes, donc aussitôt rentrée je me suis affalée tête la première sur mon lit, toute habillée. J’ai mis deux bonnes heures avant de m’endormir, un comble, alternant entre les positions “allongée sur le ventre” et “étirée sur le côté gauche”.
Et me voilà, depuis, bien réveillée, n’ayant pas trop mal au niveau de ma cicatrice, mais ayant des petites difficultés à bouger, à me lever, à me baisser… J’étais prête pour cette partie-là, j’ai repris mes habitudes de la dernière fois pour arriver à vous écrire (debout devant mon bureau, avec mon ordinateur surélevé), pour regarder une série (sur mon PC portable posé sur mon lit) et pour bouquiner / jouer sur ma Nintendo DS (à plat ventre, en étirant mes bras devant moi, au-delà de mon lit), même si rien de tout cela est vraiment facile dans mon état.
EDIT : la suite est ici…
Contente que tout se soit bien passé, et que tu aies eu des nouvelles qui semblent bonnes ,concernant la précédente opération .
Peut être cela va t-il raccourcir ton temps de récupération post opératoire?
Je te souhaite bon courage, car ça doit te sembler long par moment
Ben dis donc, tu en as des histoires de raie, à raconter ! Bon courage pour la convalescence (et c’est la que je t’admire car ça me rendrait folle !)
Bon courage la convalescence !!!